Dans une volonté quasi archéologique d’exhumer la part refoulée, négligée ou simplement oubliée de l’histoire officielle, certains artistes se font les intercesseurs autant que les garants de savoirs, cultures, messages ou faits « mineurs ». Cette mise en partage des connaissances constitue ici le point d’émergence d’un potentiel politique et/ou fictionnel, voire d’une forme de résistance poétique. 

« Mélodies en sous-sol » réunit un ensemble de propositions qui mettent en lumière, figurent et/ou font remonter à la surface des bribes d’histoire(s) dans lesquelles musiques populaires, prises de parole et autres formes d’expression vernaculaires sont aux prises avec une réalité non seulement culturelle, mais aussi sociale et politique.

Le lieu d’exposition apparaît alors comme une sorte de « refuge » d’où semblent progressivement émerger la parole et le pouvoir d’énonciation, les œuvres présentées révélant ou ravivant ainsi – bien que temporairement – « une histoire secrète du vingtième siècle ».